Reformer Le Secteur Du Credit

Reformer Le Secteur Du Credit

Agissons pour une réforme profonde du crédit à la consommation en France

pour un meilleur encadrement du creditPas facile d'imaginer notre société totalement débarrassée de l'emprunt tant nous en sommes accros. Ceci est compréhensible, étant donné qu'aucune autre alternative fiable et durable ne puisse être en mesure de se généraliser à grande échelle. S'attaquer au crédit jusqu'à son fondement même, c'est faire la chasse à ce qui a permis de construire certains trésors de notre patrimoine, mais aussi à la réussite flamboyante de nos grandes entreprises qui se félicitent de figurer parmi les plus dynamiques en terme d'embauches. Bien que l'enjeu ne soit pas de contester le fondement même de l'endettement, la prolifération du crédit à la consommation et ses conséquences néfastes sur les ménages est cependant un phénomène beaucoup plus alarmant.

Dissocier le bon du mauvais crédit

Certaines opérations doivent faire appel au crédit bancaire Idees pour reformer le credit en France leur concrétisation (affaires, chantiers, développement, achat d'un appartement etc.). Du côté des ménages, le crédit personnel est aussi indispensable lorsqu'il faut changer de véhicule, construire une véranda ou assurer les études de ses enfants. Évidemment, rien ne sert d’émettre des objections sur le principe même de l'endettement quand il sert à concrétiser un projet utile. Dès lors que la banque s'assure de la bonne situation économique du demandeur et de sa capacité à rembourser, elle est prête à lui accorder un prêt. Malheureusement, les crédits de type revolving (appelés aussi « réserves d'argent ») sont ceux qui causent le plus de dommages au sein des familles. Ces types de prêt favorisent grandement les dérives, d'abord par leurs TAEG extrêmement élevés (entre 18% et 20%), mais également en raison de leur fonctionnement en réserve qui se remplit au fil des remboursements. Ce crédit est assez facile à obtenir et il est généralement utilisé par les consommateurs pour payer leur note par la biais d'une carte de paiement mise à disposition pour l'occasion. Le danger, c'est que ces moyens de paiement constituent une incroyable incitation à acheter toujours plus, sans se soucier du niveau de remboursement exigé en retour. Bien que le gouvernement ait légèrement encadré cette pratique avec les lois Hamon et Lagarde (sans trop de contraintes pour les organismes de crédit), c'est bien sur le chemin de l'interdiction pure et simple que devront se diriger les pouvoirs publics dans un futur proche.

Cette décision pourrait entraîner les prêteurs à mener une réflexion sur de nouvelles formules de crédit moins addictives.

Si les organismes ne jouent pas le jeu, comment relancer la distribution de financements ?

En cas de suppression du crédit renouvelable, ce sont essentiellement les grandes et moyennes surfaces alimentaires et les boutiques qui en subiront les conséquences. Ce crédit est en effet très utilisé pour équiper son habitation (électroménager, meubles, électronique etc.). Le soucis c'est que les établissements tels que Cetelem, Sofinco ou encore Cofidis pourraient décider de ne pas proposer autre chose, en remplaçant par exemple la réserve d'argent par un prêt personnel à petit montant.
Il faudra alors trouver rapidement des solutions d'urgence.

En premier lieu, une impulsion doit être initiée pour donner naissance à une société de crédit dont participeraient activement les professionnels du commerce. L'objectif serait de pouvoir proposer un crédit dédié aux achats et avec un TAEG indexé sur le prêt personnel classique (mais limité). La gestion pourrait être confiée à une entreprise semi-privée ou alors déléguée à une société externe et les responsables auraient une large autonomie dans sa gestion. Si le consommateur voit sa demande d'emprunt approuvée, il lui sera possible de décider de lui-même (mais sous conditions) le niveau de ses futures échéances. De cette manière, ceux qui participeront à ce système seront copropriétaires de leur outil de financement.

Une autre piste serait de financer les plate-formes de prêt entre particuliers déjà existants, voire de proposer une plateforme publique qui jouerait le rôle d'intermédiaire entre les parties. L'objectif est de mettre en relation d'un côté des investisseurs recherchant un placement intéressant avec, de l'autre côté, des emprunteurs qui veulent financer un projet bien défini. Le taux payé par l'emprunteur correspondrait au rendement du capital de l'investisseur. La création d'un site de crowdfunding est largement réalisable au niveau technologique. Cependant, et pour une plus large adhésion du public à ce projet, une importante campagne marketing sera nécessaire.


La troisième solution serait que l’État crée directement une entreprise publique dédiée au prêt à la consommation. L'argument avancé serait que les capitaux soient instantanément injectés dans l'économie réelle au lieu d'être utilisés à des fins de spéculation sur les marchés. Website URL: