Idees Pour Reformer Le Credit En France

Idees Pour Reformer Le Credit En France

Crédit revolving : plus de régulation pour moins de sur-endettement

Il est difficile de concevoir qu'un jour, nos sociétés occidentales pourraient totalement s'émanciper du système de crédit actuel. Rien d'étonnant, le crédit étant jusqu'à aujourd'hui la méthode de levée de fonds la plus courante et la plus rationnelle que l'on connaisse. S'en prendre au crédit et à son mode de fonctionnement, c'est s'attaquer à ce qui a permis de bâtir des vestiges de notre héritage culturel, ou encore aux succès de nos grandes industries qui se réjouissent d'être parmi les plus dynamiques en terme d'emplois. En théorie, le fait de s'endetter n'est pas un problème en soi, mais la profusion de crédit par réserve d'argent est par contre un mal contre lequel il faudra tôt ou tard s'attaquer.

En quoi le prêt renouvelable pose-t-il problème ?

Que ce soit pour des acquisitions immobilières ou pour une création d'entreprise, certains projets ne peuvent voir le jour sans l'apport d'un prêt. Pour les particuliers, le prêt personnel est souvent indispensable pour un achat de voiture, aménager sa résidence ou assurer les études des enfants. En tout état de cause, il n'y a pas vraiment d'objections à émettre sur le principe même de l'endettement lorsqu'il permet de réaliser un projet utile. Le demandeur n'a juste qu'à prouver sa bonne santé économique et la pertinence de son projet pour obtenir un financement par un établissement bancaire. Ceci dit, les prêts de type revolving (appelés aussi « réserves de crédit ») sont ceux qui créent le plus de dégâts au sein des familles. Ces types de crédit favorisent grandement les dérives, en premier lieu à cause de leurs taux d'intérêt extrêmement élevés (avoisinant les 20% la plupart du temps), mais également par leur fonctionnement en réserve qui se reconstitue au rythme des remboursements. Les clients l'utilisent principalement pour des achats en magasin grâce à une carte assortie, ou pour se constituer une réserve à utiliser en cas d'imprévus. Avec cette carte, le consommateur peut être entraîné à réaliser des achats regrettables à cause de cette réserve qui peut donner cette fausse impression d'avoir de l'argent en abondance. Il n'existe aujourd'hui aucune mesure contraignante efficace sur les prêts à la consommation, les organismes financiers n'ont donc pas d'obstacle pour mettre en place les conditions qu'ils souhaitent. Les pouvoirs publics devront pourtant stopper définitivement cette pratique.

Comme alternative, les établissements financiers n'auront pas d'autres solutions que de mettre à jour leurs offres en remplaçant le prêt revolving par un crédit classique à taux moins excessif.

Si les banques ferment l'accès au crédit, quelles seraient les alternatives ?

En cas de suppression du crédit revolving, ce sont surtout les grandes surfaces généralistes et les boutiques qui seront impactées. Ce crédit est beaucoup utilisé pour s'équiper (Hi-fi, téléviseurs, mobilier...). Si les sociétés de crédit ne souhaitent pas adapter leurs offres de prêt personnel à des montants plus faibles (en compensation de la perte du crédit renouvelable), il sera très difficile de les contraindre à le faire.
Des alternatives devront alors rapidement être trouvées.

La première piste serait de faire en sorte que le gouvernement vienne épauler les associations de commerçants afin qu'elles développent leur propre organisme de financement. À terme, l'objectif serait de pouvoir proposer un prêt dédié à l'achat et dont le taux serait indexé sur le prêt personnel du marché (mais limité). Le contrôLe credit a la consommation et ses derives pourrait être confié à une agence semi-privée ou à une société externe et les responsables auraient un large pouvoir de décision. Si l'emprunteur voit sa demande d'emprunt validée, il lui sera possible de décider de lui-même (sous conditions toutefois) du niveau de remboursement. L'union des professionnels du secteur permettra de munir cette structure financière d'une puissante force de frappe, pour leur intérêt propre et aussi celui des acheteurs.

Autre solution, favoriser le développement du crédit entre particuliers en mettant en place une plateforme officielle d'intermédiation. Avec cette plateforme, les emprunteurs seraient invités à réaliser une simulation, puis une demande de prêt en ligne. Après étude du dossier, les investisseurs accepteraient ou non d'octroyer le crédit. Bien qu'il faille un certain temps pour que les citoyens participent massivement à cette plateforme, le lancement d'un tel projet peut toutefois se faire rapidement.


L'ultime idée consisterait à négocier avec la Banque centrale pour qu'elle donne son accord pour un investissement en fonds propres dans les établissements publics de crédit. Dans ce cas de figure, les sommes d'argent investies profiteraient directement à la consommation et favoriseraient l'économie de tous les jours. Website URL: